"Dans la confusion de notre époque quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom de l'Orthodoxie, il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères ... "
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 14 décembre 2025

27e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE

Saint Apôtre André

Ce week-end, nous célébrons samedi le saint apôtre André. Contrairement aux autres apôtres, nous n'avons rien d'écrit par lui, mais beaucoup a été écrit à son sujet.

Il était pêcheur et donc très familier avec la mer, ses bienfaits et ses dangers. Traditionnellement, il est considéré comme le saint patron de la marine russe. C'est sans doute la raison pour laquelle la cathédrale Saint André de la base navale de Cronstadt, où saint Jean de Cronstadt a exercé son ministère sacerdotal pendant un demi-siècle, lui est dédiée.

Le saint apôtre André avait été disciple de saint Jean le Précurseur, dernier grand prophète, qui fut le pont entre l'Ancien Testament et le Nouveau, et saint André avait sans doute beaucoup appris de lui sur la venue du Christ. Lorsqu'il rencontra le Christ, qui lui dit : « Suis-moi, et je te ferai pêcheur d'hommes », André, tout comme son frère Pierre, n'hésita pas un instant.+

L'Évangile du dimanche est tiré de Luc 18, 18-27. Il s'agit d'un récit édifiant qui nous exhorte à n'aimer rien d'autre que le service de Dieu. Il existe de nombreux exemples de personnes de haut rang qui ont cherché à piéger le Christ avec leurs questions. 


Peut-être l'homme de ce récit était-il l'un d'entre eux, même s'il était peut-être sincère dans sa démarche. L'Évangile selon saint Marc (Marc 10, 17-22) rapporte également cette rencontre. En effet, Marc dit que l'homme courut vers le Christ qui, en le voyant, l'aima. En réponse à la question « Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? », le Seigneur commence par donner à l'homme un résumé des commandements. Selon les normes du monde, cet homme aurait pu paraître vertueux, car il était pratiquant et respectait scrupuleusement la loi. Pourtant, il avait un défaut dans son caractère, car il était riche et jouissait du luxe que cela lui procurait. 

Le Christ et le jeune homme riche


 Cet interlocuteur a clairement du respect pour le Seigneur, mais il le considère comme un homme juste, et non comme Dieu incarné. En fait, le Christ corrige ce malentendu en répondant à la manière dont il s'adresse à lui : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon, sauf un seul, c'est-à-dire Dieu. » Par cette déclaration, le Seigneur a révélé sa véritable identité, mais, de toute évidence, l'interlocuteur ne s'en est pas rendu compte. Sa richesse matérielle a obscurci son entendement. Peut-être espérait-il pouvoir continuer à jouir de sa situation privilégiée dans l'éternité. L'exhortation à vendre tout ce qu'il possède et à le distribuer aux pauvres, afin d'avoir un trésor dans le Ciel, puis à le suivre, devait être à l'opposé de la réponse qu'il espérait. 

Ce passage de l'Évangile est d'actualité pour deux raisons. Premièrement, parce que nous sommes entourés de toutes parts d'incitations à dépenser de l'argent pour des biens et des plaisirs matériels, comme si ces choses pouvaient nous être bénéfiques d'une manière ou d'une autre. Deuxièmement, parce que le calendrier des saints nous présente ce dimanche saint Philarète le Miséricordieux. 

Saint Prophète Nahum

Aujourd'hui, nous commémorons également le prophète Nahum. Il a vécu au VIIe siècle avant J.-C. et fait partie des douze petits prophètes. Le livre qui lui est attribué dans l'Ancien Testament ne compte que trois courts chapitres. Nahum prêcha sous le règne du roi Manassé, l'un des souverains les plus méchants de Juda. Son message pourrait se résumer en quelques mots : Dieu jugera.

La question de la richesse matérielle est un thème récurrent dans les Évangiles et, par conséquent, dans le concept de la vie chrétienne. Philarète naquit au milieu du VIIIe siècle dans une riche famille arménienne. Leurs terres étaient vastes et généraient des profits considérables. À la mort prématurée de son père, Philarète se retrouva à la tête de ce vaste domaine très rentable. Sa piété incontestable et sa connaissance des Évangiles l'encouragèrent à décider d'utiliser sa richesse au profit des pauvres. 

Saint Philarète le Miséricordieux

À mesure que la nouvelle de cette décision se répandait, le nombre de suppliants augmentait. Cependant, la situation économique peut changer, et c'est ce qui arriva à Philarète. Une série de malheurs a réduisit considérablement les revenus du domaine. Peu à peu, tout fut perdu, sauf la maison dans laquelle lui et sa famille vivaient. La famille fut alors soumise à des privations similaires à celles subies par les pauvres qu'ils avaient auparavant aidés. Cela suscita le ressentiment de sa famille qui souffrait, qui vacilla dans sa foi et qui le critiqua pour avoir été trop généreux auparavant. Pourtant, Philarète resta convaincu que Dieu ne les avait pas abandonnés et ne les abandonnerait pas. 

Il arriva que la famille apprit que l'impératrice Irène se trouvait dans la région et prévoyait de leur rendre visite. Lors des préparatifs, on prit soin de ne pas dévoiler la situation financière difficile de la famille. La nièce de Philarète était en visite à ce moment-là. Dans l'entourage de l'impératrice se trouvait son fils, le futur empereur Constantin. Il fut séduit par cette jeune femme et ce fut un exemple classique de coup de foudre. Sa décision de lui demander sa main fut approuvée par l'impératrice. 

Cet heureux événement conduisit Philarète et sa famille à être invités au palais royal de Constantinople, où Philarète découvrit que sa réputation de philanthrope l'avait précédé. C'est ainsi que ses biens perdus lui furent restitués afin qu'il puisse continuer à faire preuve de bienveillance envers tous les pauvres et les malheureux qui sollicitaient son aide. Il maintint cette politique d'aide chrétienne jusqu'à son décès, en ce jour de l'an 802.

Dans les exemples que nous avons vus aujourd'hui, on ne nous dit pas que la richesse est nécessairement mauvaise en soi. La question n'est pas l'argent, la propriété ou quoi que ce soit d'autre, mais notre attitude à leur égard et l'usage que nous en faisons. Que Dieu nous accorde de comprendre ce principe et d'agir en conséquence.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

in Mettingham. 

ENGLAND


Y aura-t-il une deuxième chute de Constantinople?

Patriarche Bartholomée et Archevêque Elpidophore


La primauté autrefois justifiée du patriarcat œcuménique est devenue un fantôme égoïste, brandissant sélectivement d'anciens canons pour justifier le schisme et l'œcuménisme tandis que son Eglise rétrécie ne survit que par le soutien politique occidental.

Au cours des derniers siècles, le patriarcat œcuménique est intervenu à plusieurs reprises dans les affaires canoniques d'autres églises orthodoxes locales - souvent avec des résultats désastreux. Le plus flagrant est la validation par Constantinople de l'"Église vivante" communiste en Russie. Plus récemment, nous avons le soutien du Phanar à l'église orthodoxe schismatique d'Ukraine (OCU) et son soutien tacite à la persécution de l'Église orthodoxe ukrainienne canonique (UOC).

Maintes et maintes fois, Constantinople se justifie en invoquant le Canon 28 du Concile de Chalcédoine. Promulgué en 451, ce canon a accordé au siège de Constantinople certaines prérogatives sur les « terres barbares » ; traditionnellement, on entend cela comme des régions au-delà des limites civilisées de l'Empire romain, où les efforts missionnaires pourraient nécessiter une surveillance.

Le Phanar surestime grossièrement sa propre puissance, cependant, comme le montrera toute lecture impartiale de l'histoire et des Saints Canons.

I. Empire déchu, primauté fantôme

Commençons par jeter un coup d'œil au Canon 28 lui-même. Il y est dit :

"car les Pères ont à juste titre accordé des privilèges au trône de la Rome antique, parce que c'était la ville royale. Et les cent cinquante évêques très pieux, mus par la même considération, ont donné des privilèges égaux au trône le plus saint de la Nouvelle Rome, jugeant à juste titre que la ville qui est honorée par la souveraineté et le Sénat, et jouit de privilèges égaux à l'ancienne Rome impériale, devrait également être magnifiée en matière ecclésiastique comme elle l'est, et se classer après elle ; de sorte que, dans les diocèses pontiques, asiatiques et thraciens, les métropolites seulement et les évêques susmentionnés comme parmi les barbares, soient ordonnés par le trône très saint susmentionné de l'église très sainte de Constantinople...

Constantinople s'est vu attribuer ces privilèges parce que c'était la capitale impériale. Et aujourd'hui ? Aujourd'hui, l'Église locale de Constantinople comprend environ 5.000 âmes. Le patriarcat œcuménique a également une juridiction directe sur environ 600 000 Grecs, principalement en Crète et au Dodécanèse. Aujourd'hui, le Phanar n'existe qu'à la merci des élites américaines et turques. C'est pourquoi il passe la plupart de son temps à flirter avec des politiciens à Washington et à Ankara.



Environ 90 % des « membres » du patriarcat œcuménique appartiennent à la diaspora, principalement aux États-Unis. Même alors, il faut souligner que les paroisses grecques en Amérique ont été établies par l'Église autocéphale de Grèce ! C'est le tristement célèbre Patriarche Meletios IV qui les a amenés sous le patriarcat œcuménique, sentant l'opportunité de faire croître sa propre richesse et son influence. (Incidemment, c'est Meletios qui a validé l'"Église vivante" en Russie.)

L'humiliation du patriarcat œcuménique est une tragédie, que tous les chrétiens orthodoxes devraient déplorer. Pourtant, le fait demeure : les évêques ont accordé la primauté au patriarcat œcuménique au Ve siècle. Il l'ont fait explicitement en réponse à certaines réalités géopolitiques. Ces réalités n'existent plus - par aucun effort d'imagination - depuis plus de 500 ans. Les évêques ont permis au patriarcat œcuménique de conserver sa primauté par respect pour le rôle historique que Constantinople a joué dans l'histoire de l'Eglise. Si Constantinople abuse de sa primauté, l'Église peut retirer son consentement aussi facilement qu'elle l'a accordé.

Insister sur une hiérarchie immuable, figée dans l'ambre de la gloire impériale, ignore ce qu'est l'Église. Les Eglises autocéphales ont émergé par consensus et nécessité - Russie en 1589, Serbie en 1920 - sans le fiat unilatéral de Constantinople. Pourquoi, alors, le Phanar diminué devrait-il présumer une préséance éternelle, comme si la direction du Saint-Esprit était confinée sur les rives du Bosphore ?

Le Phanar fera appel à la « tradition ». Et pourtant, comme l'a dit Vladimir Lossky, la tradition est simplement « la vie du Saint-Esprit dans l'Église ». Les canons sont soumis à l'Esprit ; l'Esprit n'est pas soumis aux canons.

II. Canons: pour toi, pas pour moi

À ce stade, nous devrions également noter la rigueur sélective dans l'interprétation des canons par Constantinople. Le patriarcat œcuménique s'accroche à la conception la plus large possible du Canon 28, en le déployant pour justifier les empiétements qui fracturent la communion, comme on le voit dans le schisme ukrainien. Pourtant, il fait preuve d'une « flexibilité » remarquable ailleurs, bafouant les canons qui exigent l'uniformité.

Considérez les interdictions contre la prière conjointe avec ceux qui sont en dehors du bercail orthodoxe. Le canon apostolique 45 interdit explicitement au clergé de prier avec des hérétiques, une sauvegarde contre la dilution doctrinale. Néanmoins, le patriarcat œcuménique s'est engagé dans des liturgies et des dialogues œcuméniques, y compris des offices conjoints avec des dirigeants catholiques romains, brouillant les frontières que les Pères jugeaient inviolables.

Des incohérences similaires abondent. Le canon 2 du premier concile de Constantinople ordonne aux évêques de limiter leur autorité à leurs propres diocèses, sans interférer dans les juridictions étrangères sans invitation. Pourtant, en Ukraine, Constantinople a contourné l'Eglise orthodoxe ukrainienne (UOC canonique), qui avait reçu l'autonomie de son Eglise mère, le patriarcat de Moscou. De telles actions font écho à l'abus même que le Canon 2 cherchait à empêcher.

De même, le concile de Constantinople de 1872 a condamné le phylétisme, la subordination de la vie ecclésiale aux loyautés ethniques, comme une hérésie. L'accent mis par le Phanar sur l'héritage hellénique, cependant, se tourne souvent vers la primauté culturelle, donnant la priorité aux hiérarques de langue grecque plutôt qu'aux traditions locales dans les communautés de la diaspora. Récemment, l'archevêque Elpidophoros - qui succédera très probablement à Bartholomée Ier sur le trône œcuménique - a déclaré son espoir que "l'identité grecque reste forte" dans l'archidiocèse américain du patriarcat œcuménique, malgré la nouvelle vague de conversions à l'Orthodoxie.



Le patriarcat œcuménique n'hésite pas non plus à négliger les canons régissant la discipline cléricale. Le canon 15 du premier-second concile de Constantinople (861) défend le droit du clergé de cesser la commémoration d'un évêque qui prêche l'hérésie publiquement, mais le Phanar a rejeté de telles préoccupations lorsque ses propres ouvertures œcuméniques suscitent des accusations de rénovationnisme. Dans les dialogues avec les Anglicans et les Lutheriens, par exemple, il a entretenu des notions d'intercommunion qui contournent les limites du Canon 1 du Deuxième Concile de Nicée, qui insiste sur l'intégrité de la doctrine orthodoxe contre les innovations hétérodoxes.

Ces manquementss suggèrent un modèle. Les canons sont utilisés comme instruments de pouvoir lorsqu'ils sont opportuns, mais mis de côté lorsqu'ils entravent des programmes plus larges, tels que l'alignement géopolitique avec les puissances occidentales, la poursuite de l'œcuménisme ou simplement l'élévation du profil du patriarcat œcuménique au sein de l'Église orthodoxe.

III. Recherché : Un premier parmi les égaux* 

À un moment donné, l'Église en aura assez de l'application sélective et égoïste des Saints Canons par le Phanar.

Elle se lassera de voir le patriarche œcuménique embrasser chaleureusement les hérétiques et les schismatiques tout en rejetant ses collègues évêques orthodoxes.

Elle ne permettra plus d'utiliser la « primauté d'amour » pour semer la division parmi les fidèles orthodoxes, à la demande des régimes non-chrétiens (et même anti-chrétiens !).

Ce jour arrive rapidement - beaucoup plus vite que le Phanar ne le réalise. Constantinople doit changer ses habitudes, sinon se préparer à une deuxième chute.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Note:
* Primus inter pares id est premier parmi des égaux, devise du patriarcat, devenue récemment Primus sine pluribus, premier sans égal, innovation particulièrement hérétique et mégalomane!

samedi 13 décembre 2025

Une députée américaine accuse le gouvernement ukrainien de persécution systématique des chrétiens

Anna Paulina Luna

La députée américaine Anna Paulina Luna a publié une déclaration sévère accusant l'Ukraine de persécution systématique des communautés chrétiennes et affirmant que l'aide financière américaine facilite en fait ces actions. Elle a appelé à la fin immédiate du financement incontrôlé du gouvernement ukrainien.

Sur sa page de médias sociaux X, Anna Paulina Luna a souligné que "les rapports confirment les perquisitions d'églises, les détentions du clergé et la pression de l'État sur certaines confessions chrétiennes en Ukraine".Elle a exprimé sa perplexité que les États-Unis Le Congrès continue d'allouer des fonds importants à un pays où, selon elle, les droits chrétiens sont violés.

« Si le gouvernement met les chrétiens en prison, pourquoi leur envoyons-nous encore des centaines de millions sans aucune surveillance ? », s'est demandé Luna. Elle a également noté que "les militants parlent les "droits de l'homme" tant qu'il ne s'agit pas de chrétiens", soulignant la déclaration sélective de tels incidents.

La députée Moon a conclu sa déclaration en soulignant catégoriquement que "les États-Unis FINANCEnt la persécution systématique des chrétiens en Ukraine"et a de nouveau appelé à la fin du financement irresponsable du gouvernement ukrainien.

Rappelez-vous, auparavant cheffe de l'aile jeunesse du Parti républicain des États-Unis, Katherine Whiteford a appelé les Américains orthodoxes à participer à une réunion avec les membres du Congrès, prévue pour le 16 décembre 2025. La raison de cet appel était les déclarations diffamatoires d'un certain nombre de législateurs américains qui ont commencé à associer le clergé orthodoxe aux "services de renseignement russes" et à "l'influence étrangère" dans le cadre du soutien à l'Église orthodoxe ukrainienne (UOC canonique).


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

RASKOLAM

MÉTROPOLITE GREC SERAPHIM DE KYTHIRA CONTRE LA CÉLÉBRATION DU PATRIARCHE BARTHOLOMEE AVEC LE PAPE LÉON XIV

Métropolite Séraphim
Photo : orthodoxianewsagency.gr
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Kythira, Grèce, 10 décembre 2025



    Son Éminence le Métropolite Séraphim de Kythira et Antikythira de l'Église orthodoxe de Grèce a publié une longue déclaration concernant  la récente prière conjointe de la réunion entre le patriarche Barthélomée de Constantinople et le pape Léon XIV de Rome, soulevant des préoccupations concernant les relations œcuméniques et la tradition orthodoxe.

La déclaration, intitulée « Une exposition exacte de la foi orthodoxe » d'après l'œuvre de St. Jean Damascène, a été motivée par les récents événements marquant le 1.700e anniversaire du premier concile œcuménique de Nicée et la fête de saint André le premier appelé au patriarcat de Constantinople.

Le Métropolite Séraphim note que la célébration de l'anniversaire "n'a pas eu, comme on aurait pu s'y attendre, un rassemblement panorthodoxe grâce à la participation des très bienheureux primats des Églises orthodoxes autocéphales. Deux primats sur 14 y ont participé. » Il attribue cela à la présence du Pape, dont la participation était, comme il le dit, contraire aux canons sacrés.

Le Métropolite exprime sa préoccupation que depuis la levée des anathèmes mutuels il y a 60 ans, « l'interdiction de communion avec les excommuniés, les hérétiques, les hétérodoxes et les schismatiques, que les saints canons stipulent, s'est malheureusement affaiblie, et donc les offices de prière avec les hétérodoxes, et même avec ceux des autres religions, sont observés au nom de l'amour ».

Il remet en question les dialogues théologiques entre les catholiques romains et les orthodoxes , déclarant qu'ils « stagnent, selon la confession de leurs représentants officiels ». Le Métropolite Séraphim appelle au rejet de la théorie des branches et des concepts des deux poumons, ainsi que des décisions de Toronto et de Porto Alegre qui étaient « complètement anti-orthodoxes et anti-traditionnelles ».

Concernant la déclaration conjointe du Patriarche Bartholomée et du Pape sur la poursuite du dialogue "dans la vérité et l'amour" vers "la restauration espérée de la pleine communion", le Métropolite Séraphim écrit : « Ce serait un travail de prière pour la pleine application de l'expression paulienne « parler de la vérité avec amour », avec l'abolition de l'Unia et l'annulation des innovations en matière de foi et de tradition orthodoxes, ainsi que les hérésies qui ont émergé après le schisme des papistes (1054). »

Le métropolite exprime également des inquiétudes au sujet de la Pascalie commune (date de Pâques unifiée), racontant un incident où une femme catholique romaine s'est approchée pour la Sainte Communion dans l'une de ses églises, en disant "maintenant nous sommes frères". Il a averti que cela "mène au calice commun, sans les conditions requises !"

Le Métropolite Séraphim conclut que les événements à Nicée et à Constantinople "ont troublé et déplu" à ceux "qui possèdent un discernement spirituel selon Dieu avec une vie chrétienne cohérente", tout en satisfaisant ceux "qui considéraient ce mouvement avec des critères humanistes".

Il déclare : « L'application de l'expression paulinienne « parler de la vérité avec amour », avec la signification chrétienne précise et la signification de ces deux termes - vérité et amour, vérité évangélique et amour chrétien - est la seule solution au problème. »

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

ORTHOCHRISTIAN

vendredi 12 décembre 2025

Chant de protection du Mont Athos : Écoutez-le lorsque vous êtes attaqué...

Hiérarque de l'OCU [schismatique] : Le commandement d'aimer les ennemis ne s'applique pas aux Russes

Ivan Yaremenko, "évêque" par la disgrâce de Constantinople

Le chef du diocèse de Cherkasy de "l'église" orthodoxe d'Ukraine [OCU schismatique], Ivan Yaremenko, a déclaré que le commandement de l'Évangile d'aimer ses ennemis ne s'applique pas aux Russes. Selon lui, ce commandement s'applique exclusivement aux relations entre les Ukrainiens eux-mêmes et vise à résoudre les conflits internes et à préserver les liens fraternels.

Yaremenko a souligné que dans une situation où l'ennemi vient avec des armes à tuer, le commandement de l'amour perd sa force. Il a qualifié ces actions de « mal qui peut et doit être arrêté », car son incapacité à le faire pourrait conduire à leur propagation à l'Europe et au monde entier. « Notre mission est d'arrêter ce mal avec des armes, en détruisant l'ennemi », a-t-il déclaré, ajoutant que tuer un Russe « n'est en aucun cas un péché ».

Yaremenko a également partagé son expérience de travail avec l'armée. Il a dit que depuis 2014, il explique aux soldats, y compris aux tireurs d'élite, que tuer l'ennemi n'est pas un péché, mais, au contraire, peut être un « devoir sacré », surtout lorsqu'une personne est tourmentée par la conscience après avoir commis de telles actions. Selon lui, la tâche des ministres de l'église est de rassurer ces personnes et de leur expliquer la bonne compréhension de la situation.

Nous vous rappellerons que le 7 février 2025, alors qu'il participait au petit-déjeuner de prière ukrainien à Washington, le chef de l'OCU Epiphane Dumenko a prononcé un discours dans lequel il a fait allusion à la nécessité de restaurer le statut nucléaire de l'Ukraine. Dumenko s'est plaint que l'Ukraine avait autrefois abandonné les armes nucléaires, ce qui a entraîné l'invasion par la Russie. Maintenant, à son avis, pour que le pays résiste à l'agression russe, il a besoin de « l'épée même » qui aidera l'Ukraine à survivre.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Raskolam

jeudi 11 décembre 2025

Métropolite Philarète de New York ( ERHF): Les hétérodoxes seront-ils sauvés? (R)

Métropolite Philarète de bienheureuse mémoire

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Question : Les hétérodoxes, c'est-à-dire ceux qui n'appartiennent pas à l'Orthodoxie - l'Église unique, sainte, catholique et apostolique - peuvent-ils être sauvés, est devenue particulièrement douloureuse et aiguë de nos jours.

Réponse du Métropolite Philarète de bienheureuse mémoire:

En essayant de répondre à cette question, il est nécessaire, tout d'abord, de rappeler que dans son Évangile, le Seigneur Jésus-Christ Lui-même ne mentionne qu'un seul état de l'âme humaine qui conduit infailliblement à la perdition, à savoir le blasphème contre le Saint-Esprit (Matt. 12:1-32). 

Le Saint-Esprit est, avant tout, l'Esprit de Vérité, comme le Sauveur aimait se référer à Lui. En conséquence, le blasphème contre le Saint-Esprit est un blasphème contre la Vérité, une opposition consciente et persistante à elle. Le même texte montre clairement que même le blasphème contre le Fils de l'homme, c'est-à-dire le Seigneur Jésus-Christ, le Fils incarné de Dieu Lui-même, peut être pardonné aux hommes, comme il peut être prononcé dans l'erreur ou dans l'ignorance et, par la suite, peut être couvert par la conversion et le repentir (un exemple d'un tel blasphème converti et repentant est l'apôtre Paul. (Voir Actes 26:11 et I Tim. 1:13.) Si, cependant, un homme s'oppose à la Vérité qu'il appréhende clairement par sa raison et sa conscience, il devient aveugle et se suicide spirituellement, car il se compare ainsi au Diable, qui croit en Dieu et Le craint, mais Le déteste, blasphème et s'oppose à Lui.

Ainsi, le refus de l'homme d'accepter la Vérité Divine et son opposition à celle-ci font de lui un fils de damnation. En conséquence, en envoyant ses disciples prêcher, le Seigneur leur dit : "Celui qui croit et est baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croit pas sera damné" (Marc 16:16), car ce dernier a entendu la Vérité du Seigneur et a été appelé à l'accepter, mais a refusé, héritant ainsi de la damnation de ceux qui "ne croyaient pas à la vérité, mais avaient du plaisir à l'injustice" (II Thes. 2:12).

La Sainte Église orthodoxe est dépositaire de la Vérité divinement révélée dans toute sa plénitude et sa fidélité à la Tradition apostolique. Par conséquent, celui qui quitte l'Église, qui s'en éloigne intentionnellement et consciemment, rejoint les rangs de ses adversaires et devient un renégat en ce qui concerne la tradition apostolique. 

L'Église a terriblement anathématisé ces renégats, conformément aux paroles du Sauveur Lui-même (Matt. 18:17) et de l'apôtre Paul (Gal. 1:8-9), les menaçant de damnation éternelle et les appelant à retourner au bercail orthodoxe. 

Il est évident, cependant, que les chrétiens sincères qui sont catholiques romains, ou luthériens, ou membres, d'autres confessions non orthodoxes, ne peuvent pas être qualifiés de renégats ou d'hérétiques, c'est-à-dire ceux qui pervertissent sciemment la vérité... * Ils sont nés et ont grandi et vivent selon le credo dont ils ont hérité, tout comme la majorité d'entre vous qui êtes orthodoxes ; dans leur vie, il n'y a pas eu un moment de renoncement personnel et conscient à l'Orthodoxie. Le Seigneur, « qui veut que tous les hommes soient sauvés » et parviennent à la connaissance de la vérité. (I Tim. 2:4) et "Qui éclaire tout homme né dans le monde" (Jn. 1.43), les conduit sans aucun doute aussi au salut à Sa manière.

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St. Théophane le Reclus


En référence à la question ci-dessus, il est particulièrement instructif de rappeler la réponse autrefois donnée à un enquêteur par le bienheureux Théophane le Reclus. 

Le bienheureux répondit plus ou moins ainsi : "Vous demandez si les hétérodoxes seront sauvés... Pourquoi vous inquiétez-vous pour eux ? Ils ont un Sauveur qui désire le salut de tout être humain. Il prendra soin d'eux. Vous et moi ne devrions pas être accablés d'une telle préoccupation. Étudiez-vous et voyez vos propres péchés... Je vais vous dire une chose, cependant : si vous, étant orthodoxe et possédant la Vérité dans sa plénitude, trahissez l'Orthodoxie et entrez dans une foi différente, vous perdrez votre âme pour toujours."

Nous croyons que la réponse du saint ascète est la meilleure qui puisse être donnée dans cette affaire.

Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Orthodox Christian Information Center


Notes:

* Le mot grec pour "hérésie" est dérivé du mot pour "choix" et implique donc intrinsèquement un rejet conscient et délibéré ou une opposition à la Vérité Divine manifestée dans l'Église orthodoxe.

** Plusieurs années après sa mort, à l'ouverture de son tombeau au Monastère de Holy Trinity (New York, USA), son corps fut découvert sans aucune trace de corruption. On parle de sa glorification ( Cf. https://orthodoxie.com/leglise-orthodoxe-russe-hors-frontieres-eorhf-pourrait-envisager-dans-les-prochaines-annees-la-question-de-la-glorification-de-nouvelles-figures/)

Un théologien grec : le tomos pour "l'église" orthodoxe d'Ukraine est basé sur l'ecclésiologie hérétique et a aggravé le schisme

Vasilios Touloumtsis
     

Le théologien grec et doctorant de l'Université d'Athènes, Vasilios Touloumtsis, a vivement critiqué l'octroi du Tomos sur l'autocéphalie à la soi-disant église orthodoxe d'Ukraine (OCU schismatique). À son avis, les actions du Patriarcat de Constantinople non seulement n'ont pas guéri le schisme de l'église en Ukraine, mais l'ont également aggravé, car elles étaient basées sur une ecclésiologie erronée et hérétique, introduisant un nouveau modèle de structure de l'église à l'image de la primauté papale. Les paroles de Tulumtsis sont rapportées par la chaîne Telegram de Pravblog.

Le principal problème, selon Tulumtsis, n'est pas le fait d'émettre le Tomos, mais le manque de sacerdoce canonique de ceux qui l'ont reçu. Dans sa présentation à la conférence internationale "La crucifixion de l'Orthodoxie au XXIe siècle", il a souligné que l'OCU était composée de groupes qui "n'ont jamais été ordonnés au sein de l'Église". « Il est impossible par un acte administratif, qu'est l'autocéphalie, d'accorder inconditionnellement et, au sens figuré, comme par magie le sacerdoce à des personnes qui ne l'ont jamais reçue », a déclaré le théologien. Le résultat, a-t-il conclu, a été la création d'une structure "possédant le Tomos de l'autocéphalie, mais qui n'est pas l'Église".

Le chercheur a également rejeté les arguments de Constantinople (Phanar), qui faisaient référence à la pratique du septième concile œcuménique d'accepter d'anciens hérétiques iconoclastes. Tulumtsis a souligné une différence fondamentale : les évêques iconoclastes avaient la chirotonie* canonique avant leur hérésie, alors que de nombreux schismatiques ukrainiens ne l'avaient pas du tout. Il a rappelé que le patriarche Bartholomée lui-même avait auparavant reconnu publiquement leur manque d'ordination, ce qui rend les actions ultérieures du Phanar contradictoires en interne.

Selon Vassilios Touloumtsis, derrière la décision sur l'Ukraine se cache une tentative d'introduire un nouveau modèle de structure de l'église - "ecclésiologie de la primauté" empruntée aux enseignements du Concile Vatican II. Dans ce modèle, l'unité de l'Église n'est pas basée sur une foi commune et une tradition canonique, mais sur la communion avec le « premier hiérarque du monde » - le patriarche de Constantinople. Selon le théologien, il s'agit d'un concept étranger à l'Orthodoxie, qui place le lien administratif au-dessus de la réalité sacramentelle.

Touloumtsis relie cette nouvelle doctrine aux idées théologiques de feu le métropolite Jean Zizioulas, qu'il qualifie de « théologie trinitaire hérétique (arienne) ». Selon ce concept, tout comme dans la Sainte Trinité, il y a soi-disant un « premier » - Dieu le Père – ainsi dans l'Église, il doit y avoir un « premier universel » - le Patriarche œcuménique, dont la communion avec lui peut compenser toute déficiences canonique, y compris l'absence de succession apostolique. Ainsi, selon l'érudit grec, la question ukrainienne n'était qu'un « cas pratique » pour l'application pratique de cette nouvelle ecclésiologie, qui n'a pas conduit à l'unité mais à une « division illimitée du corps ecclésiastique ».

Nous tenons à vous rappeler que plus tôt, l'archevêque Silvestr (Stoychev), recteur du séminaire et de l'académie théologique de Kiev, a commenté la validité des ordinations sacerdotales des représentants de l'OCU. Le hiérarque affirme que les ordinations d'une partie importante du clergé de l'OCU ne peuvent pas être reconnues en raison des divergences canoniques et de la pratique canonique de l'Église. En outre, l'évêque est convaincu que l'existence du Tomos d'autocéphalie de l'OCU ne peut en aucun cas être une base pour changer l'attitude à l'égard de cette question.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

Raskolam




Note:

*En théologie chrétienne, c'est l'imposition des mains lors de l'ordination des diacres, prêtres ou évêques.

mercredi 10 décembre 2025

Saint Iakovos (Tsalikis): les forces données par la Dinine Liturgie quotidienne

Saint Iakovos d'Eubée

Au début de ma vie sacerdotale au monastère, la célébration d'une liturgie quotidienne fut ajoutée au typikon des offices quotidiens

Au petit matin, nous commencis l'office, et avant que le soleil ne se soit complètement levé, nous terminions la Liturgie

Participant ainsi quotidiennement aux Mystères Immaculés, je ressentais tellement de pouvoir en moi que j'étais comme un lion

Mon âme avait un tel feu divin que toute la journée je n'avais ni faim, ni soif, ni chaud, ni froid. 

Du matin au soir, je travaillais sans repos. 

Même à midi en été, pendant que les autres pères se reposaient dans leurs cellules à la recherche d'un peu de fraîcheur, je portais de lourdes charges de terre et fertilisais les jardins que je cultivais à l'extérieur des murs du monastère.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après

Les moines et les croyants ont défendu le monastère de la transfiguration de l'Église orthodoxe ukrainienne à Knyazhychi d'une tentative de saisie

 


Dans le village de Knyazhychi, les moines et les paroissiens du monastère de la Transfiguration ont empêché une tentative de s'en emparer. Selon l'avocat de la Laure des Grottes de Kiev, les actions des exécuteurs testamentaires de l'État, qui sont arrivés pour exproprier le monastère, étaient illégales et ont été commises en violation des conditions établies par la loi.

L'incident a été rapporté sur sa chaîne Telegram par l'avocat de la Laure des Grottes de Kiev, l'archiprêtre Nikita Chekman. Il a déclaré que le registraire de l'État prévoyait de prendre le monastère aux croyants avec la participation des organismes d'application de la loi, malgré le fait qu'il n'y avait aucun motif juridique pour de telles actions pour le moment.

L'avocat a souligné que toutes les actions des fonctionnaires étaient illégales en raison du non-respect des délais de procédure. « Selon les normes de la législation actuelle, l'ordonnance d'ouverture d'une procédure d'exécution était datée du 24 novembre 2025. Selon la loi, le « débiteur », c'est-à-dire la communauté religieuse, a un délai de 10 jours ouvrables. Dans ce cas, cette date limite n'expire pas avant le 9 décembre 2025. Et toutes ces actions qui ont eu lieu aujourd'hui étaient illégales », a noté le père Nikita.

Selon lui, des représentants de l'organisation religieuse ont déjà déposé des plaintes appropriées et fait appel aux organismes d'application de la loi dans le cadre d'infractions pénales de la part de fonctionnaires. En conclusion, les frères du monastère ont remercié tous les chrétiens orthodoxes pour leur aide et leur soutien, demandant un soutien supplémentaire au monastère.

Rappelons que nous avons rapporté plus tôt que les médias ont établi le montant total des biens immobiliers appartenant au couvent

stavropégiaque de la Sainte Trinité de Koretsky de l'Église orthodoxe russe, située dans la région de Rivne. Les journalistes s'attendent à ce que tous les biens du monastère soient expropriés par l'État après que le monastère de la Sainte Trinité ait perdu son enregistrement légal.


Version française Claude Lopez-Ginisty

d'après

RASKOLAM